Les modalités de l’évaluation évoluent de plus en plus en faveur du bien-être et de la progression des élèves. Preuve en est, l’évaluation positive fait partie des attentes institutionnelles : « Les modalités d'évaluation privilégient une évaluation positive, simple et lisible, qui valorise les progrès, soutient la motivation et encourage les initiatives des élèves. »

 Mais si l’on trouve beaucoup de ressources autour de l’évaluation positive en maternelle, elles sont encore rares à l’école élémentaire, et particulièrement en cycle 3. L’ouvrage Danièle Adad, Enseigner avec l’évaluation positive, éd. RETZ est un apport réel en termes de réflexions et outils.

Enseignant en classe de CM2, j'avais à cœur de vous présenter un état des lieux de mon cheminement vers l’évaluation positive, des outils que j’ai construits et mis en place à ce jour, et mes « 10 raisons de mettre en place  l’évaluation positive ». Si vous travaillez en cycle 3 et que vous vous intéressez à ce sujet passionnant, n'hésitez pas à partager votre expérience en commentaire. Ensemble, on va plus loin !

POURQUOI L’EVALUATION POSITIVE ?

Genèse d’un cheminement …

Il y a quelques années maintenant (ou un peu plus), mes collègues et moi, trop souvent déçus par les résultats aux évaluations de notions que nous pensions acquises, avons décidé de prendre le taureau par les cornes.

« Comment favoriser la réussite des élèves aux évaluations ? »

Cette question a occupé une place centrale dans notre projet d’école, notre travail d’équipe et l’évolution de nos pratiques. Cette évolution s’est appuyée essentiellement sur :

 La lecture des travaux d'André Antibi sur LA CONSTANTE MACABRE (Vous êtes curieux ? Cliquez !) :

La mise en place d'outils pour APPRENDRE A APPRENDRE

Destinés à favoriser l’apprentissage des élèves, des outils comme la carte mentale, des jeux de questions/réponses, boites à questions ou encore de fiches d'aide à l'apprentissage ont permis d'améliorer les résultats aux évaluations. Des exemples ICI.

Un projet COGNI'CLASSE école/collège :

Dans ce cadre, la prise en compte des acquis de la recherche en neurosciences (attention, implication, mémorisation …) ont également été une révélation. La mémorisation par reprise expansées fait désormais partie de  mon quotidien de classe.

Ce site est devenu ma bible :

  Ce projet est passionnant et pouvoir en mesurer les effets sur la réussite des élèves au quotidien véritablement grisant.

Poursuite de la quête …

De nouvelles questions se sont peu à peu posées à moi :

Comment favoriser l’implication des élèves, leur investissement et leur autonomie dans les apprentissages ?

Comment favoriser leur prise de conscience des attendus de l’école et des moyens pour progresser et dépasser les obstacles rencontrés ?

Comment faire de l’évaluation une valorisation des réussites au fil du temps et plus un couperet tombant sans retour possible ?

 A toutes ces questions, une seule réponse s’est imposée : EVALUATION POSITIVE !

Le nouveau terme à la mode ? Non ! Du bon sens et une attente de l’institution. Le socle commun définit les enjeux et objectifs de l’évaluation ainsi :

« L'évaluation des acquis scolaires des élèves vise à améliorer l'efficacité des apprentissages en permettant à chaque élève d'identifier ses acquis et ses difficultés afin de pouvoir progresser.

Les modalités d'évaluation privilégient une évaluation positive, simple et lisible, qui valorise les progrès, soutient la motivation et encourage les initiatives des élèves. »

Pour nourrir ma réflexion, j’ai visionné une conférence puis acheté l’ouvrage de Danièle Adad, Enseigner avec l’évaluation positive, éd. RETZ, que je vous conseille. La démarche, qui s'appuie sur des expérimentations en classe, aide à se projeter. Cette lecture m’a aidée à me lancer et à construire progressivement mes outils. L' album de réussites cycle 3 sortira en février 2022.

Je me suis aussi inspirée du travail formidable effectué au quotidien par nombre d’enseignants de l’école maternelle. Voici l'exemple inspirant de la classe de Marion.

Convaincue de la valeur de l’évaluation positive, j’expérimente, j’adapte, je réadapte. Construire des supports et des outils fonctionnels, concevoir des modalités pratiques de l’évaluation positive, cela demande du temps. Il n'y a pas de recette idéale.  Il me parait important d’avancer petit à petit, à son rythme, sans tout bousculer. Dans un souci d’efficacité, j'ai essayé d’intégrer au maximum mes bonnes pratiques antérieures. J'ai par exemple continué d'utiliser le graphique de pourcentages de réussite en dictée de la méthode PICOT, ou encore les graphiques par compétences de CLEO en étude de la langue, en y ajoutant les attendus et compétences travaillés. Des évolutions sont à prévoir mais je mesure déjà les bénéfices de ce qui a été mis en place. J'aimerais notamment construire davantage de moments d'ateliers favorisant l'autonomie des élèves et permettant des parcours plus individualisés. Cela demande une grosse préparation matérielle et implique un changement de posture de l'enseignant. To be continued !

 LE CLASSEUR DE PROGRES ET REUSSITES

Ces outils ne sont pas un exemple à suivre mais plus le témoignage d’une pratique qui sera sans doute amenée à évoluer. 

Le classeur :

La page de garde :

Les attendus de fin de cycle :

 Ils permettent aux élèves, à leurs parents et à moi-même d’avoir une vision globale du chemin à parcourir. Construire ce document m’a permis d'avoir une meilleure connaissance des textes officiels et les attentes de l’institution. J’ai maintenant un outil clair auquel me référer au quotidien. J’ai reformulé certaines compétences, au risque de les rendre moins complètes, pour les rendre plus accessibles aux enfants.

Des traces des réussites en français :

Des traces des réussites en mathématiques :

Merci à Charivari pour ses ceintures de calcul posé, une pépite !

Des traces des réussites dans les autres disciplines :

Les bilans :

Cet onglet réservé aux évaluations sommatives (dont le nombre se trouve réduit).

Les réussites à l’extérieur de l’école :

Cette partie permet de valoriser les progrès des enfants aussi en dehors de l’école (musique, sport, cuisine, entraide …). Des photos, des QR code ou de simples phrases, datés peuvent être ajoutés.

MODALITES

Quand compléter le classeur de progrès et réussites, quand collecter les traces ?

Si le support est à disposition, dès que possible. A minima une fois par semaine. Y consacrer du temps n’est pas une perte de temps. Les enfants se l’approprient rapidement si les enjeux sont bien expliqués et sont même demandeurs. L’évaluation positive est une évaluation formative et sa mise en place réduit considérablement le nombre d’évaluations sommatives.

Quand le présenter aux familles ?

A réunion de rentrée tout d’abord. Au moins une fois par période. Dans les grandes classes, les enfants peuvent le présenter, raconter à leurs parents. Chez les plus jeunes, les parents peuvent être conviés, en présence de l’enfant. L’enseignant peut également s’appuyer sur le classeur à l’occasion d’un entretien.

Et le LSU ?

Le LSU est un outil institutionnel de communication permettant d’avoir une vue d’ensemble de la scolarité de l’enfant. Il est complété 2 à 3 fois par an. Grâce à l’évaluation positive, nous avons une meilleure connaissance du chemin parcouru par chaque enfant et compléter le LSU devient un jeu d’enfant.

Séquence histoire des arts/arts visuels cycle 3

Séance 1 : découverte du tableau

Séance 2 : création d'une bande dessinée

Rappel du contexte historique du tableau :

Charles X et son impopulaire ministre, le prince de Polignac, remettent en cause les acquis de la Révolution. L’opposition libérale, par le biais du journal Le National, prépare son remplacement par le duc Louis-Philippe d'Orléans.

À la session de la Chambre le 2 mars 1830, Charles X menace de sévir. Les députés, par l’ « adresse des 221 », refusent de collaborer. Le roi signe et publie dans Le Moniteur quatre ordonnances tendant à supprimer la liberté de la presse et à modifier la loi électorale. C’est une violation de la Constitution. Et c’est la révolution à Paris. En trois jours dits « Trois Glorieuses » – les 27, 28 et 29 juillet –, les Bourbons sont renversés.

SEANCE 1 : Découverte de l’œuvre

Objectif : Comprendre une allégorie

Matériel : reproduction de l’œuvre en couleurs, cartel

Cartel du tableau

Pour vous aider à préparer cette observation, vous pouvez visionner ce cours LUMNI bien ficelé. 

En classe entière, les élèves observent l’œuvre, déterminent le lieu, l’époque et les évènements qui se déroulent sous leurs yeux. Ils repèrent les personnages, leurs attitudes, distinguent les morts des vivants. Les trois cadavres occupent le tiers inférieurs de l’œuvre. Ils observent les vêtements, les armes (fusil de chasse, pistolet, sabre) accessoires (giberne, faluche, foulard de tête, bonnet phrygien), les nomment. L’enseignant les aide à utiliser un lexique précis. Il explique que tous ces détails contribuent au réalisme de la scène voulu par le peintre.

Par deux, les élèves complètent le tableau :

Voici la correction :

Source : louvre.fr

Une attention particulière est portée à la figure de la Liberté. Les élèves observent les hommes debout, les mesurent, comparent leur taille à celle de la femme. L’enseignant leur demande s’ils ont déjà vu ce personnage au bonnet phrygien et au profil parfait (mairies, timbres, pièces anciennes).

Cette femme représente une idée, la Liberté, c’est une allégorie.

L'enseignant montre à la classe d’autres allégories.

Les élèves observent ensuite quelles sont les zones sombres et les zones éclairées et en concluront que la lumière est mise au service de la patrie : notre regard aboutit à la figure de la Liberté et au drapeau.

Enfin ils peuvent visionner cette VIDEO :

[Erratum : dans la vidéo, à 0.44, il faut lire 27-28-29  juillet 1830 et non 26-27-28  juillet 1830]

Pour conclure cette séance, les élèves peuvent rédiger un court texte, seul ou en groupes.

SEANCE 2 : Réaliser une bande dessinée

Chaque élève dispose d’une photocopie réduite du tableau, d’un scénarimage vierge : 

Télécharger « Reproductions liberte guidant lepeuple à insérer classefutee.pdf »

Télécharger « Storyboard.pdf »

 Il choisit un des personnages sauf la Liberté. Il construit une bande dessinée de quatre cases et choisit l’emplacement du tableau parmi les 4 cases. Il imagine donc un avant et/ou un après au tableau dont le personnage choisi est le héros. Le travail se fait au crayon à papier. Il s’agit d’un premier essai.

Une mise en commun permet aux élèves ayant des scénarios proches de s’associer pour réaliser leur bande dessinée grand format. Ils déterminent ensemble les caractéristiques graphiques du héros, retravaillent l’histoire, modifient les cases, les ordonnent, enrichissent le décor, énoncent le contenu des bulles …

Pour la production collective, j'ai confié à chaque groupe quatre feuilles de canson A3, qui sont ensuite collées sur des bandes de papier noir.

C'est un travail exigeant. Les enfants doivent coopérer, s'appliquer, aller au out du projet. Ils sont d'autant plus fiers de voir leur travail abouti affiché !

Voici quelques photos de cases, en vrac : 

 En prolongement, un projet d'écriture à partir du poème Liberté de Paul Eluard ICI.

Les CmR mettent à disposition des enseignants et de leurs élèves des trois cycles leur Blog notes.

On y trouve des supports pédagogiques variés en musique. Vous y verrez :

• la présentation ludique d’un répertoire ;
• des exercices d’écoute musicale, de travail vocal et corporel ;
• des activités à reproduire au moyen de tutoriels filmés ou audio ;
• des activités manuelles ;
• des références permettant d’approfondir la découverte du thème ;
• la présentation d’un projet musical d’un territoire identifié ;
• un questionnaire d’auto-évaluation pour mesurer ses apprentissages.

Ce matériel pédagogique est pensé comme un support clé-en-main accessible en ligne. Il est adapté à un usage dans le cadre d’un projet de classe, comme support pédagogique pour les enseignant·e·s, ou en autonomie à la maison pour les enfants.

Pour accéder à ces supports riches et variés, cliquez sur l'image :

Belle découverte à tous !

En quête d'autres idées ? C'est par ici !

Grammaire cycle 3 : la ponctuation

Voici ma trace écrite sur les signes de ponctuation en CM2. Avec le système de volets, les enfants peuvent s'entrainer en autonomie ou à deux.

Qu'est-ce que l'histoire ?

cycle 3 

Attendu de fin de cycle : Se repérer dans le temps : construire des repères historiques.

Compétences à acquérir : - Savoir définir l'histoire et ses sources.

                                          - Connaitre les grandes périodes de l'histoire, leurs dates et leurs évènements déclencheurs.

Les trois grandes parties de la leçon (définition de l'histoire, sources historiques et grandes périodes de l'histoire) sont construites avec les élèves en appui sur leurs représentations et connaissances (tests sur l'ardoise, échanges oraux).

Voici la trace écrite obtenue que les élèves copient.

Les documents qui l'illustrent :

Télécharger « H1 Qu'est-ce que l'histoire docs.pdf »

Télécharger « H1 frise.pdf »

Et surtout deux outils d'aide à la mémorisation :

- un papillon collé à la fin de la leçon pour que les élèves sachent ce qu'ils doivent savoir  :

Télécharger « H1 je sais.pdf »

- un jeu de questions/réponses (du type flashcards) à imprimer recto verso :

Exemple de carte recto

Exemple de carte verso

Télécharger « H1 QR Qu est ce que l histoire.pdf »

Les élèves s'entrainent seuls ou à deux, en classe durant des temps dédiés à la mémorisation, ou à la maison. En classe, pour rendre le travail plus efficace, j'utilise les reprises expansées (J, J+2, J+4, J+8 ...).

Et voici mon évaluation, annoncée, préparée, et sans piège :